Un coffret pour 20 clés Freeduc

Les élèves de SNT (Science du Numérique & Technologie) du lycée Jean Bart, comme tous les élèves de ce type d'enseignement, n'ont pas choisi de suivre ce cours en particulier : il s'agit d'un tronc commun d'enseignement. Le programme de SNT laisse le libre choix du système d'exploitation ... excellente occasion pour la découverte des logiciels libres !

Comme il s'agit d'un enseignement en tronc commun, nous avons préféré que les familles n'aient pas à engager de dépenses particulières ; c'est sur les fonds d'enseignement que le lycée équipe chaque enseignant qui intervient en SNT d'une vingtaine de clés USB Freeduc. Comme en général les élèves les utilisent en groupes de dix-sept élèves au plus, le nombre de clés est convenable.

Les clés USB sont identifiées par un numéro, et elles sont prêtées chaque fois aux même élèves ; par exemple, la clé numéro 5 sera prêtée à l'élève X... de la classe de seconde 4 groupe A, à l'élève Y... de la classe de seconde 4 groupe B, à l'élève Z... de la seconde 5 groupe A, etc. Ça permet de faire un suivi minimal de la qualité des clés. Les élèves ne s'approprient pas les clés USB, mais ils savent qu'à n'importe quelle occasion, ils peuvent cloner la clé qui leur est prêtée, sur une clé USB personnelle de 16 giga-octets (ou plus).

Réalisation des coffrets

Les coffrets sont réalisés au Fablab de Dunkerque , elles sont en médium (MDF d'épaisseur 3 mm), découpé à l'aide d'un table de découpe au laser, puis assemblées avec de la colle à bois. Notez bien que même sans collage, la boîte est fonctionnelle, juste un peu moins résistante aux chocs ; en effet l'ajustement des assemblages est juste assez serré pour nécessiter un effort modéré (un peu plus que pour des pièces de LEGO), pour emboîter/déboîter les pièces.

Voici un lien vers le fichier de découpe au format SVG. Les épaisseurs de traits et les couleurs choisies correspondent aux conventions d'une découpeuse laser de marque Trotec : trait bleu, en épaisseur de 0,1 mm c'est pour couper, trait rouge, en épaisseur 0,1 mm c'est pour graver.

Les logos qui apparaissent sur le couvercle sont réutilisables tels quels mais le mieux est de les personnaliser pour chaque petite série.

La boîte s'ouvre et se ferme grâce à une série de découpe nommée « flex », qui permet de jouer sur la plasticité du médium pour le plier et le déplier. Grâce au flex, une force de rappel douce permet au boîtier de ne pas s'ouvrir spontanément après qu'il ait été fermé, car il faut tirer un peu sur le flex pour que le couvercle passe en position fermée. Attention cependant, quand les vingt clés sont dans la boîte, on ne peut pas soulever par le couvercle sans que celui-ci s'ouvre à cause du poids de celles-ci. Un bracelet élastique permettra de sécuriser la fermeture du boîtier.

Distribution des clés

Les élèves viennent chercher les clés dans le coffret en début de séance, puis les remettent en place en fin de séance. Le coffret contient une petite béquille qui permet de maintenir le couvercle levé. Il y a la place pour quelques feuilles de papier, par exemple les listes d'élèves avec leur numéro attitré. On peut ajouter une feuille pour les déclarations de problèmes matériels.

Quelques problèmes, et leur solution

La clé ne boote pas

On peut vérifier si le BIOS de l'ordinateur est réglé pour donner la priorité à une clé USB pour le démarrage, quand celle-ci est présente. Si cette vérification est faite, essayer avec une autre clé Freeduc. Si l'autre clé Freeduc fonctionne, il est peut-être indiqué de régénérer la clé fautive à l'aide de l'application live-clone, à partir de la clé qui fonctionne bien.

La clé boote, mais on n'arrive pas au bureau graphique

Tenter à nouveau un démarrage par la clé ; quand l'écran d'attente (celui avec le logo tracé avec des craies de couleur) s'affiche, appuyer sur une touche fléchée : l'écran d'attente est remplacé par le défilement de divers messages de service, qui sont émis par le noyau Linux durant le démarrage. Si on voit que ces messages sont remplacés par un écran noir après un moment, cela signifie que l'ordinateur est passé dans un mode graphique différent pour afficher le bureau graphique, mais que le bureau graphique n'est lancé dans les temps.
Alors, on peut supposer que la clé USB a été altérée dans la partition de persistance, par une fausse manœuvre dans le passé récent, par exemple, la clé a été débranchée alors qu'un fichier de configuration important était en cours d'écriture.
L'application live-clone, lancée à partir d'une clé Freeduc valide, permet de remettre à zéro la partition de persistance, ce qui rénove la clé fautive.

La clé boote, le bureau est là, mais on ne peut pas s'authentifier

Si on ne peut pas s'authentifier, il est possible de revenir à la session banale, sous l'utilisateur user, à l'aide d'un appui sur les touches Ctrl + Alt + F7 (appuyer d'avance sur Ctrl + Alt qui restent appuyées, appuyer une seule fois sur la touche F7). Là, sous utilisateur user, on peut lancer l'application kwartz-cloud. S'il est alors possible de se connecter au Cloud avec succès, c'est que le système d'authentification est fonctionnel (on peut essayer avec un nom d'utilisateur dont le mot de passe est connu avec certitude). Un système d'authentification fonctionnel, ça suppose deux choses : le paquet kwartz-client est bien configuré, et la communication dans le réseau est correcte.
Si ça ne va pas et que le réseau semble correctement fonctionner cependant, ça vaut la peine de reconfigurer le paquet kwartz-client.

L'écran semble cohérent, mais plus rien ne fonctionne

Dans la quasi-totalité des cas où c'est arrivé, il s'agit d'un élève qui a malencontreusement débranché la clé vive. Il suffit de la débrancher très brièvement pour que le système soit définitivement gelé : c'est un peu comme si quelqu'un débranchait le disque dur de l'ordinateur pendant le fonctionnement.
Seule solution : on reboote. Ça vaut la peine de rappeler quelques précautions : faire très attention de ne pas bousculer la clé Freeduc pendant la session de travail. En particulier il faut être très attentif à ça aux moment où on brancherait ou débrancherait quelque chose à une prise USB voisine : la clé Freeduc ne doit pas être touchée.

Galerie de photos

Le coffret ouvert, avec sa béquille déployée pour tenir le couvercle

Le coffret ouvert, la béquille est encore posée dans son rangement

Le coffret fermé. Le logo est un jeune GNU bondissant, et un marquage au nom du lycée. On remarque la charnière faite en flex.

Le lycée Jean Bart a fait produire des clés USB marquées d'un logo sur une face. Grâce à l'application live-clone, il faut cinq minutes pour produire 4 clés à partir d'un modèle. Ensuite, on distribue les quatre nouvelles clés chargées du contenu Freeduc, et on en génère seize autres dans les cinq minutes suivantes. Les élèves apprennent deux choses : une toute petite clé USB, si sa qualité est suffisante (USB3, et vitesse d'écriture au moins 5 méga-octes par seconde), ça permet d'avoir un système au moins aussi réactif que le Windows présent sur la machine d'une part, et d'autre part il existe des logiciels pour lesquels le droit de copie est acquis. Alors, pourquoi se priver ? On peut aussi leur apprendre que les licences des logiciels distribués les autorisent à revendre des clones de Freeduc.

Sur la face opposée au logo, les clés commandées par le lycée Jean Bart ont un rectangle sérigraphié en peinture blanche. À condition de nettoyer la peinture avec un peu de produit à vitres ou d'alcool à brûler pour éliminer les traces de graisse, on obtient un bon marquage permanent à l'aide de feutres de marquage ordinaires. On peut aussi marquer la clé par grattage ; rien n'empêcherait non plus de positionner les clés dans la boîte de façon régulière, et de les marquer par brûlage de la peinture à l'aide d'une découpeuse laser à petite puissance, dans le fablab voisin. On peut aussi tenter un marquage direct de l'inox ; attention cependant, les fabricants de découpeuse laser déconseillent de tenter de graver un métal poli ; il faut bien vérifier au préalable que les reflets du laser sur le métal ne sont pas spéculaires (c'est à dire qu'il faut que la puissance du laser soit dispersée et non pas concentrée après reflet sur le métal).